Les démarches de qualité de vie au travail, ou QVT, évoluent et doivent être adaptées aux transformations du marché.
De nombreuses actions sont menées afin de faire évoluer cette notion et son contenu, pour pouvoir mieux répondre aux besoins de l’entreprise et des collaborateurs. C’est ici qu’intervient la démarche QVTC !
Qu’est-ce que la QVTC ? Quels sont les changements entre la QVT et la QVTC ? Comment mesurer cette démarche ? Zola, outil GPEC, vous explique dans cet article.
Quelle est la définition de la QVTC ?
La QVTC, de l’acronyme Qualité de Vie et Condition de travail, anciennement appelé QVT (Qualité de vie au travail) est défini en 2020 par l’ANACT après avoir constaté que les actions de QVT négligeaient les fonctions liées à la charge de travail, à l’autonomie et à l’accompagnement du changement, et se focalisaient plutôt sur des actions superficielles en entreprise.
La QVTC fait donc son apparition dans le Code du Travail afin de redynamiser les actions en entreprises et de renforcer la prévention des risques professionnels. Cette évolution permet de mettre en avant l’importance qui doit être accordée aux méthodes et aux conditions de travail en entreprise.
Cette démarche permet de sensibiliser d’avantages sur les conditions de travail mais aussi d’améliorer le contenu du travail au sens des entreprises.
De la QVT à la QVTC : quels sont les changements ?
Tout d’abord, notez qu’il ne s’agit pas d’un changement complet de la définition de la QVT mais seulement de l’amélioration de cette notion. On le remarque dans l’acronyme qui inclue l’importance des “conditions de travail” qui vise à mettre en place des actions qui concernent les relations professionnelles, la formation professionnelle, la montée en compétences…
Or, la définition de la QVT met l’accent sur des actions plus superficielles et ludiques qui n’ont pas un réel impact sur les conditions et le contenu du travail tels que :
- Des cours de bien-être
- La mise en place de jeux, de séminaires de baby-foot,
- Des cours de sport et de yoga…
En ce qui concerne le fond de cette démarche, cette approche de QVTC favorise la formation en continu et l’interaction en entreprise. Il s’agit de privilégier la coopération et la collaboration quel que soit le niveau hiérarchique au sein de l’entreprise.
Enfin, contrairement à la QVT, la QVTC encourage une certaine réflexion autour de l’amélioration des conditions de travail en prenant en compte :
- Les besoins et attentes des salariés
- L’épanouissement personnel et collectif au sein de l’entreprise
- La valorisation du travail fourni
Les changements entre la politique QVT et la QVTC semblent donc peu nombreux, néanmoins, l’ANACT a développé un guide afin de mettre en place de manière efficace la démarche QVTC !
Comment mesurer la QVTC ?
L’apparition de cette nouvelle notion de QVTC qui implique plus largement l’importance accordée aux conditions de travail en entreprise doit être analysée et mesurée afin d’en tirer les meilleurs avantages.
Il revient à chaque entreprise de décider et de choisir les KPI et indicateurs QVTC à mettre en place en définissant leur fréquence de mesure (par trimestre, par mois, par semaine…)
Parmi ces indicateurs qui permettent de mesurer la qualité de vie au travail et plus précisément les conditions de travail, on retrouve :
- Le taux de maladie professionnelle, d’accident du travail et d’inaptitude du travail : Il convient de connaître les motifs afin de faire le lien entre ces indicateurs importants et les conditions de travail
- Le taux d’absentéisme et le taux de turnover : De la même manière, si ces indicateurs sont élevés, cela peut révéler un problème lié à l’environnement de travail des salariés.
- La satisfaction des salariés et des nouvelles recrues : Il peut être intéressant de dissocier la satisfaction ressentie par les salariés qui ont une certaine ancienneté dans l’entreprise et celle des salariés qui viennent d’être recrutés, ou qui sont en processus de recrutement.
- Les perspectives d’évolution professionnelle et le taux de formations suivies : Le bien-être et les conditions de travail ne reposent pas seulement sur la satisfaction globale de l’entreprise mais aussi sur l’évolution professionnelle que propose l’entreprise à ses salariés (formations, apprentissage, mobilité interne…). On peut parler du lien entre QVT et performance en entreprise.
- Le sentiment d’appartenance à l’entreprise : Cet indicateur permet de savoir quel est le sentiment des salariés en ce qui concerne la culture d’entreprise et les actions mises en place pour augmenter leur bien-être individuel et collectif au sein de l’entreprise.
L’objectif de ce changement de politique de QVTC permet une véritable prise de conscience des actions concrètes et du suivi à mener sur la carrière professionnelle des salariés d’une entreprise.
À terme, l’entreprise pourra mieux communiquer sur sa marque employeur et la responsabilité sociale dans laquelle elle s’engage vis-à-vis de ses salariés en mettant en place une démarche profonde et étudié de qualité de vie et des conditions de travail.