L’entretien professionnel est un échange entre le salarié et le supérieur hiérarchique. Il a pour objectif de suivre l’évolution du salarié dans l’entreprise depuis son arrivée, les actions de formation proposées et/ou suivi et ses perspectives d’évolution professionnelle, promotion, augmentation ou mobilité.
En pratique, il peut arriver que l’employeur ou le manager soit confronté au refus d’un salarié de passer ou de signer l’entretien professionnel. Ce cas de figure s’est déjà présenté et se présentera sûrement à nouveau. Que faire dans cette situation ? Si un ou plusieurs salariés émettent un refus, l’entretien professionnel peut-il être imposé ainsi que la signature ? Comment doit réagir l’employeur ? Zola, outil d’entretien professionnel, vous explique.
À retenir :
- L'entretien professionnel est un entretien obligatoire qui doit avoir lieu tous les deux ans.
- Un salarié a le droit de refuser de participer à l'entretien professionnel.
Quelles sont les règles en cas de refus du salarié de réaliser l’entretien professionnel ?
Bien que l'entretien professionnel soit obligatoire, dans le cas d’un refus du salarié de passer l’entretien, l’employeur ne peut pas le forcer. Il doit respecter la décision du salarié, de même que pour le bilan professionnel à 6 ans.
Le refus de l’entretien professionnel de la part du salarié n’est pas pénalisable pour l’employeur à partir du moment où il a bien proposé à ce salarié de passer l’entretien individuel professionnel.
Il est toutefois conseillé de garder la preuve de convocation ET du refus du salarié de venir à l’entretien professionnel. Ces documents constituent une garantie et une preuve pour l’employeur qu’il a bien convoqué le salarié et de ce fait, respecté la réglementation.
Pour formaliser ça, il est possible de demander une lettre de refus d’entretien professionnel au salarié pour avoir une trace encore plus qualitative, qui peut en plus contenir les explications détaillées du collaborateur. Pour autant, un simple refus par réponse à la convocation est suffisant.
Il est aussi conseillé de convoquer une seconde fois le salarié après son premier refus. Premièrement, ça montre la volonté de l’employeur de vouloir organiser l’entretien. Deuxièmement, si le problème du salarié a été entendu et réglé, ça lui redonne la possibilité d'accepter cet entretien professionnel.
Bon à savoir - L'employeur risque des sanctions en cas de non-respect de l'entretien professionnel.
Quelles sont les règles en cas de refus du salarié de signer l’entretien professionnel ?
Dans le cas d’un refus de signature de l’entretien professionnel, encore une fois l’employeur ne peut et ne doit pas forcer la signature du salarié.
C’est son droit le plus total de refuser. Il est recommandé au salarié de préciser le ou les motifs de son refus de signer l’entretien professionnel en mettant en commentaire (sans signer) les raisons ayant motivé son choix.
Comme toujours, il est important de conserver une trace, si possible écrite, du refus et des motivations.
Pour résumer, il faut retenir que la seule obligation concernant l’entretien professionnel est de la proposer tous les deux ans à tous les salariés. Une fois la convocation envoyée ou l’entretien passé, le refus de se présenter ou de signer l’entretien d'évolution de carrière est un droit du salarié.
Ce refus ne pénalise pas l’employeur, si ce dernier peut prouver qu’il a proposé l’entretien, et que le refus d’entretien professionnel vient du salarié. D’où l’importance de garder une trace ou une preuve.